Tract
UN SEUL MOT D'ORDRE : DÉSORDRE !
ATELIER TRACT
ATELIER TRACT
Cet atelier, imaginé et éprouvé par le comité de rédaction de la revue en septembre 2005, a été animé lors des 6èmes Rencontres internationales des ateliers d’écriture, organisées par la Maison des écrits d’Echirolles et le secteur écriture du Groupe français d’Education nouvelle du 29 octobre au 1er novembre 2005, à Echirolles (Isère).
Macro-dispositif :
1. Phase exploratoire et d’écriture d’un tract ;
2. Contextualisation patahistorique au sein de l’atelier ;
3a. Distribution des tracts dans la ville d’Echirolles ;
3b. Construction du récit trans-patahistorique par le comité de rédaction.
Macro-dispositif :
1. Phase exploratoire et d’écriture d’un tract ;
2. Contextualisation patahistorique au sein de l’atelier ;
3a. Distribution des tracts dans la ville d’Echirolles ;
3b. Construction du récit trans-patahistorique par le comité de rédaction.
Atelier TRACT
L’espace offre un affichage de tracts surréalistes, de la Résistance ou de la période de la guerre d’Algérie.
Les participants sont invités à compléter la fresque en inscrivant leur contribution sur des tracts vierges à l’effigie d’un Ordre de poétisation générale (ce concept est emprunté au Groupe français d’Education nouvelle qui l’avait porté dans divers coins de France pendant l’année du Bicentenaire de la Révolution française).
1. Explorer son rapport personnel à TRACT (liste de mots, prolifération, écriture de bribes) ; cette matière sera utilisée par la suite en constituant un premier matériau de base.
2. Tirer au sort un fragment dans une titraille découpée de journaux récents ou anciens. Faire proliférer les mots de cette titraille.
3. A partir des deux réservoirs constitués précédemment, écriture d’un premier tract avec contrainte formelle : ce tract doit être composé de 15 à 21 mots. D’emblée est posée une contrainte de dépassement du genre : habituellement le tract est plutôt dans le "vouloir tout dire".
4. Socialisation de cette première production, par rotation au sein d’un petit groupe de 3 ou 4 participants. La tâche de celui qui reçoit le tract est d’imaginer un titre de presse qui rende compte de l’événement qui aurait pu être à l’origine de la rédaction du tract reçu. Nous sommes dans une phase de lecture de scrutation : chercher sens, interpréter, extrapoler.
5. Retour au producteur initial
5a. Si le titre imaginé se rapproche du titre tiré en phase 2, alors réécrire son texte en en prenant le contre-pied. Pour cela repérage des mots-clés, nouvelle prolifération en opposition (noir deviendra blanc, clair ou transparent ; sourire conduira à gris, triste, pleurer ou grimace). Puis réécriture en substituant a priori aux mots-clés ceux des listes antagonistes, et en cherchant une nouvelle cohérence.
5b. Si le titre imaginé est éloigné du titre tiré en phase 2, alors réécrire son tract dans l’écart entre les deux titres. Pour cela rechercher les mots qui nomment cet écart, les faire proliférer, utiliser cette nouvelle matière comme base de réécriture.
6. Mettre en page à partir de la matrice Ordre de poétisation générale. Echange des états définitifs entre participants.
8. Phase de recherche patahistorique. Il s’agit de trouver au tract un contexte, des circonstances, une historicité imaginaire. Pour cela, dans une abondante documentation mise à disposition du groupe (livres d’histoire, journaux anciens, essais historiques), repérer un événement qui aurait pu être à l’origine de la rédaction du tract reçu. Ecrire les circonstances imaginaires ou absurdes de la production ou de la découverte de ce tract (contexte, datation, auteur, etc.).
La problématique patahistorique nous invite à nous transformer en historiens de l’imaginaire, voire de l’absurde, en gardant tout le sérieux et tout le respect dû aux événements (souvent graves) qui auront été désignés à l’origine du tract. Elle va justifier en retour un projet décisif de poétisation du réel et de la lutte. Surprendre les participants de l’atelier, afin qu’ils s’autorisent peut-être à leur tour à surprendre les protagonistes du débat politique et social, par l’irruption, l’intervention poétiques, dans l’écart au langage. Dans le projet de tracer une voie de sortie du marasme actuel dans lequel s’enlise la bataille (la non-bataille) des idées.
9. Lectures à haute voix, distribution dans des lieux publics, campagne d’affichage, invitation à la discussion poétique sur les lieux de diffusion.
10. Mise en espace de toute la production en un numéro de la revue Soleils & Cendre, le n°76, intitulé Tract, publié en janvier 2006.
Date de création : 29/03/2009 17:30
Dernière modification : 31/12/2013 09:55
Catégorie : - Ateliers d'écriture
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