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Mise en abyme

ateliers conçus pour le n° 115 de Soleils & cendre : Mise en abyme

 

Le numéro 116 de Soleils & cendre appelle le thème "Mise en abyme". Nous livrons ici plusieurs pistes de recherche.

La sortie du numéro étant prévue en juin 2015, les textes devront nous parvenir avant la fin de mai 2015.

 

QU'EST-CE QUE LA "MISE EN ABYME" ?

 

La mise en abyme est un procédé consistant à placer à l'intérieur de l'œuvre principale (ici le poème) une œuvre qui reprend de façon plus ou moins fidèle des actions ou des thèmes de l' œuvre principale.

On consultera l'article de Wikipedia qui traite de cet objet.

 

DISPOSITIF "ABYME / EXPANSION"


Le dispositif ci-dessous, proposé par Henri Tramoy, se présente en cinq temps :

1. Choisir une image dans le corpus d'images ici proposé.

2. Écrire un très bref texte (une ou deux phrases) à partir de cette image. Ce texte doit présenter une forte proportion de substantifs. Plus il y aura de substantifs, plus le dispositif s'avérera productif et source d'étonnement.

3. Pour chaque substantif du texte précédent, aller chercher, ou inventer une définition.

4. Réécrire le texte initial en remplaçant chaque substantif par sa définition. Attention, le texte réécrit doit comporter le même nombre de phrases que le texte initial.

5. Réécriture de finition.


ATELIER "SI, PUR HASARD, UN INCONNU…"

 

Cet atelier a été conçu par Claude Niarfeix

 

1. Imaginez une maison unique et singulière. Batissez une ébauche de son histoire avec six ou sept mots et trois expressions.


2. Imaginez la personne dans la maison : deux mots pour dire là où elle est ; deux mots pour ce qu’elle fait ; deux mots pour dire l’obsession qui la tenaille.
En vous appuyant sur les récoltes 1 et 2, rédigez le texte 1, le texte de l’intériorité, avant irruption de l’imprévu.


3. Imaginez la personne sortant sur la pas de la porte, le paysage qu’elle découvre : quatre mots, pas plus.
Ces mots vont entrer en conflit avec les relents d’un rêve qui se dissipe et que la lumière du jour déconstruit. Travaillez ce matériau convoqué sur les axes matériel / idéel pour composer le texte de l’extériorité puisque l’imprévu s’y est forcément fait sa place : texte 2.


4. Imaginez maintenant une autre personne qui arrive sur le sentier, les chemins qu’elle a empruntés, les contre-temps qu’elle a rencontrés, le dernier obstacle qu’elle a franchi avant d’arriver à destination.
Vous avez à votre disposition des mots et l’esquisse d’un récit, c’est bien ; allez récupérer alors une phrase du texte 1 (après l’avoir subtilement modifiée). Allez récupérer aussi une phrase du texte 2 (après l’avoir subtilement déconstruite).
Toute la moisson de cette phase 4 présidera à la naissance d’un texte intériorité / extériorité : texte 3.


5. Qu’amène-t-il, cet invité (autant le nommer ainsi puisqu’il s’agit d’un inconnu) ? En deux mots et une expression.
Continuez par une prolifération de ces mots et expressions sur les axes matériel / idéel.
Récupérez, dans le texte 1, les deux mots qui, pour vous, disent l’introspectif.
Récupérez, dans le texte 2, les deux mots qui, pour vous, disent le mouvement ou la naissance du mouvement.
Puis revenons un instant à l’invité : qu’a-t-il abandonné pour venir ? En deux mots et une expression travaillés à nouveau sur les axes matériel et idéel.
Voilà. Par devers vous, cette récolte, cette écume des jours qui coagule en un texte dans lequel la méconnaissance de soi se heurte à la reconnaissance de l’autre en soi : texte 4.
Mais avant de refermer la porte sur votre texte 4, il vous faudra lui intégrer le premier mot que vous direz à l’invité, le premier mot que vous lui tairez, ainsi que le premier mot que l’invité prononcera de là où il vient et le premier mot qu’il taira de là où il vient.


6. Il vous reste à mettre vos quatre textes en abyme.
Pour cela, ici, une image : dans ce tableau du Maître de la Légende de Sainte-Ursule, le chevalier, personnage principal (notre invité), est présent trois fois. À la manière du Maître, mettez en abyme, à travers vos quatre textes et en les mêlant, votre personnage (textes 1 et 2) et votre invité (textes 3 et 4).
Le tout sera votre texte final.

 

 

DISPOSITIF "AU CŒUR BATTANT DU TEXTE"

 

Ce dispositif a été imaginé par le comité de rédaction, sur proposition de Marie-Pierre Canard.

 

"Mettre en abyme (en cœur), est en fait, poïétiquement parlant,

créer un centre (un cœur) où le texte réfléchisse sur lui-même".

Rodica Stancia-Capota

Du blason littéraire ou la Mise en abyme en littérature

Dialogos, 9/2004


1. Vous partirez d'un très court et banal énoncé de votre composition (une phrase de quelques mots). Ce sera votre "cœur" et en soi, il fait déjà texte : votre TEXTE 1.

2. Il s'agira, par un nouvel écrit, bref, de redire le contenu du texte 1 et en même temps de l'expliciter, d'en décliner les aspects cachés, d'en faire entendre les échos, d'en montrer les reflets… : votre TEXTE 2.

3. On procèdera de même au moyen du TEXTE 3 : mais ce qu'il redit, explicite, décline… ce sont à la fois les textes 1 et 2. On passera ainsi d'une phrase courte (TEXTE1), à un écrit un peu plus long (TEXTE 2), puis à un développement un peu plus large (TEXTE 3).

4. Ad libitum, pour la création d'un TEXTE 4 et, si le cœur vous en dit, d'un TEXTE 5… L'un et l'autre un peu plus conséquent que son précédent et selon les mêmes principes que dans les étapes 2 et 3.

5. Enfin, vous retravaillerez l'ensemble des textes produits dans leur matérialité, pour faire advenir en un texte unique et terminal ce qui sera pourra faire ressentir le vertige de cette mise en abyme.


Date de création : 09/11/2014 - 23:28
Dernière modification : 02/01/2015 - 11:51
Catégorie : Projets en cours
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Date de création : 05/10/2015 18:42
Catégorie : - Ateliers d'écriture
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